amour, passion, tristesse

L'Amour existe-t'il ?


Ce fut en 1999, que je l'ai "rencontré" pour la première fois.
Je venais de rentrer d'une mauvaise soirée passée avec mon copain. J'avais envie de parler à quelqu'un et je ne sais pas pourquoi mais ce fût lui... Il devint rapidement mon confident et chaque jour, j'espérai le retrouver sur le chat pour pouvoir discuter avec lui.
Quelques semaines plus tard, je devais rejoindre mes parents pour passer les fêtes de fin d'année en leur compagnie ce qui signifiait que je ne pourrais plus discuter avec lui de longues heures comme nous le faisions. Nous nous appelions donc régulièrement pendant le début des vacances. Les sentiments que j'avais envers mon copain s'étaient amoindris, Il ne faisait aucun effort et était toujours dans le "doute de sa sexualité" (alors que je venais d'être présenté à toute sa famille).
D'un côté il y avait Arnaud avec qui j'étais (et avec qui ça se passait de plus en plus mal) et de l'autre, il y avait Lui qui occupait chacune de mes pensées, je ne l'avais pourtant encore pas rencontré.
N'ayant rien de prévu pour le nouvel an, je l'invitai donc à passer ce dernier week end dans ma famille. Il arriva le 1er janvier. Je fus anxieux.
Anxieux à l'idée de ne pas lui plaire.
nxieux à l'idée de construire une relation.
Anxieux à l'idée que mes sentiments ne fussent pas ce qu'ils semblent être.
Quand je l'aperçus tous mes doutes s'envolèrent.
Il était là.
Magnifique.
Sublime.
Aveuglant.
Depuis ce jour là, un rien me faisait de l'effet :
Penser à lui,
Entendre sa voix,
Sentir son parfum,
Le voir.

Tout me mettait en émois et il était difficile de cacher le désir qu'il faisait monter en moi. Ce fameux 1er janvier, de la fin de l'après midi, jusqu'à ce que nous nous couchions, l'érection ne m'avait pas quitté. Quand nous nous couchâmes, sa main ne tarda pas à trouver la mienne. Et pour la première fois je compris ce que signifiait faire l'amour à un homme. Je pensais avoir rencontré l'Homme de ma vie. Celui que l'on voit arrivé dans toutes les histoires d'amour.
Il fut accepté dans ma famille comme un grand frère, comme un nouveau fils, comme un gendre, comme un cousin. Il faisait partie de ma vie, et de ma famille. Lorsque nous ne pouvions nous voir, nous restions jusqu'au milieu de la nuit à nous parler au téléphone. Nous avions besoin de la présence de l'autre. Pas une journée, nous ne discutions pas ensemble. Seul la distance physique était éprouvante. Je décidais au bout de 3 mois et demi de quitter famille et amis pour pouvoir le rejoindre : Nous emménagions ensemble.
La vie conjugale fut un vrai bonheur au départ et jamais je ne fus aussi comblé avec quelqu'un. Nous ne nous disputions jamais, nous faisions l'amour à longueur de journée. Nous étions toujours ensemble. Mais à côté de cela, il n'était pas évident pour l'un comme pour l'autre de prendre nos marques, de peur de décevoir l'autre. Avec le non-dit le malaise s'installa...
Afin de remettre notre couple d'aplomb je lui demanda du temps, ce qu'il prit pour une demande de rupture mal formulée. C'est ainsi qu'il décida de me laisser vivre ma vie, seul. Les termes qu'il choisit pour m'annoncer sa décision ne reflétait pas sa pensée : il voulait me dire qu'il resterait à jamais mon esclave, et j'ai cru qu'il voyait notre future uniquement comme une relation "bestialement sexuelle". Il m'aimait encore, je l'aimais encore, mais nous n'arrivions pas à parler. Nous nous sommes séparés par amour, ne sachant pas comment l'avouer.

C'était il y a trois ans.
Les sentiments n'ont toujours pas disparu d'un côté comme de l'autre. Ils ont été mis à l'écart car il a rencontré une nouvelle personne six mois après notre rupture, au moment ou je me décidais à lui demander de revenir.
Cela fait trois ans.
Trois ans que nous continuons à nous voir régulièrement.
Trois ans pendant lesquels nous continuons à faire l'amour en cachette de tous, y compris nous-même.
Trois ans que nous passons de longs moments pendant lesquels nous avons l'impression d'être ensemble.
Trois ans que nous avons une vie sexuelle, aléatoire.
Trois mois que sa soit disant conscience s'est réveillée.
J'ai souffert de son absence.
Souffert de sa présence éphémère.
Souffert de le voir avec un autre.
Souffert de la contradiction de ses paroles et de ses gestes.
Souffert que lorsque sa conscience parla de nouveau, il m'avoua enfin mais trop tard que nous avons été amant et que ce n'était pas de la baise.
Souffert de ses mains sur ma peau.
Souffert de ne pouvoir l'Aimer.
Je pensais que jamais je ne pourrais passer à autre chose. L'amour que nous avions est toujours là. Il sera toujours présent et sous serons toujours côte à côte.
Il y a peu de temps j'ai rencontré quelqu'un qui me fait de nouveau vibrer, d'une manière différente, mais suffisamment forte pour qu'IL passe au second plan. Je suis de nouveau amoureux, mais ne peux l'oublier.