Qui suis-je

Il etait une fois

Un petit blond...

Tylvalen est né en 1999.
J'habitais alors à Bourg en Bresse, jeune étudiant en informatique.
Je découvrai internet et les premières conversations virtuelles : les chats...
C'était encore le temps de Caramail et du modem 36k.
Il fallait absolument avoir une adresse mail et un pseudo. J'ai longtemps tatonné pour trouvé quelque chose qui me ressemble.
Un soir, je me suis décidé à recommencer à écrire.
- J'avais commencé à écrire une trilogie d'héroic fantaisie. Le principe de cette trilogie était d'écrire deux romans simultanés : la vision de l'histoire du coté des gentils et la vision de l'histoire du coté des méchants. En relisant les premiers chapitres, j'ai eu enfin la révélation... L'histoire débutait sur une île, l'île de Tylvalenydel. -
Tylvalen est né ce jour là.
Il y avait déjà plusieurs communautés, mais celle qui m'interressait état la communauté gay.
C'était le début, les conversations virtuelles de l'époque n'avaient pas le même but qu'aujourd'hui - la consommation sexuelle -.
Non.
Pas du tout.
C'était un lieu d'échange ou l'on racontait (vraiment) notre vie, nos tracas, sans qu'il n'y ai de jugement.
Je pense que c'était la première vrai communauté gay française en ligne.
Plus je passais de temps, plus je connaissais les autres internautes. Nous étions un peu comme une petite famille.
Certaines histoires naissaient sous le regard des autres membres.
D'autres, s'éteignaient aussi rapidement qu'elles avaient commencé.
Tout le monde n'était - déjà - pas sincère.
J'ai eu mes premiers coups de coeurs, et mes premières folies.
22 ans et je n'avais pas connu l'amour avec un homme (physiquement et moralement).
L'opportunité de discuter avec d'autres gays, la découverte de ce monde, de la liberté ont eu raison de mon innocence.
Mon premier amour, était mignon, 20 ans, étudiant et suisse, à quelques kilomètres de ma famille.
Les semaines passèrent, les sentiments grandissaient, l'envie de le voir devenait oppressante.
Première rencontre, premier lapin, premier chagrin.
Il a eu pitié de moi et nous avons fixé un nouveau rendez-vous deux semaines plus tard.
Entre temps, il a eu le temps de m'écrire une longue lettre, m'expliquant qu'il n'avait pas 20 ans, qu'il avait 30 ans - en une semaine, il venait donc de prendre 10 ans. 10 ans dans une vie ce n'est rien, passons outre -, que sa photo datait un peu.
Premier coup de folie.
Je pris le train pour notre rendez-vous, et le temps du trajet "mon amour" avait encore pris 30 ans.
Que faire en arrivant à Genève ?
Grande ville que je ne connaissais pas.
Trop tard pour prendre le train en sens inverse, et même si cela avait été le cas, sans argent pour le retour.
Heureusement, Louis n'était pas un gros pervers - merci mon dieu, de m'avoir protégé -.
Il m'a emmené chez lui pour le week end. Il m'a raconté sa vie, m'a ouvert la porte de son coeur, mais il m'a laissé libre de dire non.
C'était ma première histoire, et pas la dernière...

---- A suivre, très bientôt ----